N | Ensemble des entiers naturels : 0,1,2,3,... |
R | Ensemble des nombres réels |
Rd | Espace euclidien à d dimensions |
C | Ensemble des nombres complexes (de la forme z = x + iy, avec x et y dans R et i2= −1) |
| Racine carrée de x | |||||
||(x,y)|| | Norme du vecteur (x,y)∈R2, autrement dit la distance entre (x,y) et l'origine (0,0).
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z | Complexe conjugué de z : si z = x + iy alors z = x − iy. | |||||
|z| | Module du nombre complexe z : si z = x + iy alors |z|=||(x,y)||. | |||||
∞ | Infini | |||||
f(n)(x) | f itérée n fois : f(n)(x)=f(f(f(...f(x)...))) | |||||
F | Ensemble fractal générique | |||||
M | Ensemble fractal de Mandelbrot | |||||
J(C) | Ensemble fractal de Julia "plein" (de paramètre C dans C) | |||||
N(P) | Ensemble fractal de Newton (associé au polynome complexe P) |
On introduit le nombre "imaginaire" i tel que i2= −1. Forme cartésienne :
Forme polaire : (on mesure ici les angles en radians, on rappelle que π radians = 180 degrés)
Passage d'une forme à l'autre : On a eiθ = cos(θ) + i sin(θ) (formule d'Euler), d'où
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![]() Représentation cartésienne et polaire d'un nombre complexe z |
Benot Mandelbrot, 1924- Gaston Maurice Julia, 1893-1978 Partant de tout point z = x + iy = (x,y), on construit la suite complexe (Zn) par la formule de rcurrence :
o C=z dans le cas Mandelbrot et C constant dans le cas Julia. En coordonnes relles, cela revient donc a construire deux suites (Xn) et (Yn) telles que :
et
o Cx = x et Cy = y dans le cas Mandelbrot, et Cx et Cy sont des constantes dans le cas Julia. |
![]() L'ensemble M de Mandelbrot
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Thorme de Pierre Fatou, 1878-1929
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Pour r = |f′(α)| = 1, on obtient l'ensemble des C tels qu'au moins un des points fixes α soit neutre : cette courbe est la frontire entre la stabilit et l'instabilit lors de l'itration de f.
En coordonnes polaires centres en (x,y) = ( 1/4 , 0 ) , cette courbe prend la forme simple :
Pour tout C l'intrieur de cette cardiode, donc pour C = r/2eit ( 1 − r cos t ) + r2/4 avec r < 1, les deux points fixes de f sont :
... blablabla ... | ![]() La composante principale de M. | |
Si l'on veut tudier les 2-cycles, il faut s'intresser la fonction f itre 2 fois. En effet, les points 2-priodiques pour f sont les points fixes de f(2), ils vrifient donc :
| ![]() La premire composante secondaire de M. | |
On peut continuer indfiniment de la sorte, et l'tude de chaque fonction f(n)(z)−z nous donnera de nouveaux bulbes reprsentant les points fixes stables pour f(n), autrement dit les points n-priodiques stables pour f. L'ensemble de Mandelbrot est aussi l'ensemble des valeurs d'adhrences des points fixes ou priodiques, et stables de la fonction f(z)=z2+C. Cependant cette quation se complique extrmement vite, elle devient rapidement inextricable la main. Intressons-nous la suite de disques aligns sur l'axe rel, gauche de la cardode. Nous avons vu que le premier disque, centr en -1, est exactement l'ensemble des point 2-priodiques (non-fixes) stables pour f. Le disque suivant est un ensemble de points 4-priodiques stables, le suivant correspond une priode de 8, etc. Ce phnomne de cascade de doublement de priode pour les fonction relles t tudi en particulier par Feigenbaum. On peut l'observer sur ce diagramme droite. En abscisse, la valeur de C est ici un nombre rel entre -3 et 1, align avec les bulbes du Mandelbrot M des graphes au-dessus, et sur l'axe des ordonnes on a reprsent les valeurs d'adhrence (qui sont toutes relles, entre −2 et 2) de la suite (Zn) obtenue par itration de f. Ce dessin reprsente donc le comportement limite des orbites, partant de l'axe rel, c'est dire de la tranche mdiane de M. On observe nettement le phnomne de doublement de priode : cette suite a une limite pour C dans la cardiode (−0,75 < C < 0,25), deux valeurs d'adhrence dans le premier disque (−1,25 < C < −0,75), quatre valeurs dans le disque suivant, etc. Quand C diminue, ces doublements sont de plus en plus rapprochs, et d'intensit faible, tel point qu'ils ont une fin mme s'ils sont en nombre infini. En-dessous d'une certain seuil (pour −2 < C < −1,401155...), au-del de la fin de la suite de disque, les orbites deviennent chaotiques, il y a une infinit de valeurs d'adhrence. Le diagramme est complet, puisque la suite diverge si C < −2 ou C > 0,25, c'est dire l'extrieur de M, dans ce cas il n'y a donc aucune valeur d'adhrence. |
![]() Le diagramme de Feigenbaum associ l'itration de la fonction x→x2+C, pour C∈[-3;1]. La ligne rouge reprsente la limite de Feigenbaum (C = −1,401155...) entre la cascade de doublements de priode et le chaos. |
Zn = ±√ | Zn+1−C | . |
mn+1 = √ | (Xn+1−Cx )2 + (Yn+1−Cy )2 | (le module de Zn+1−C, c'est dire la distance du point (Xn+1−Cx ,Yn+1−Cy ) au centre (0,0) ) |
Xn = √ | mn+1 | ⋅ cos(1/2 an+1) |
Yn = √ | mn+1 | ⋅ sin(1/2 an+1) |
Evidemment, on peut utiliser d'autres fonction qu'un polynme, en particulier une fraction rationnelle (quotient de deux polynmes), le mathmaticien Julia tudiait notamment l'itration de la fonction
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![]() L'ensemble Julia de sinus pour C=1+0,1i |
Sir Isaac Newton, 1642-1727 Newton savait que tout polynme complexe P de degr m, c'est dire une fonction de la forme
On appelle ensemble fractal de Newton associ P, not N(P), l'ensemble fractal associ cette formule d'itration. Sa forme semble tisse entre les racines de P. Remarquons qu'on peut prendre n'importe quelle fonction (holomorphe et possdant au moins deux racines de prfrence) la place de P. L'exemple classique est P(Z) = Zm − 1, qui a m racines disposes en rond sur le cercle unit (et comme lorsqu'on compose un bouquet de fleurs, choisir un nombre m impair aboutira une agrable assymtrie...). Par exemple, pour P(Z)=Z3−1, les formules s'crivent de la faon suivante en coordonnes relles :
| ![]() L'ensemble N(P) de Newton avec P(Z)=Z5−1 |